Découverte au quotidien des tendances de comportement des cygnes.

 

A partir d'ici je vous propose d'abandonner le principe du récit strictement chronologique pour découvrir au travers d’anecdotes imagées le mode de fonctionnement et de relation des cygnes.

Certaines photos n’appelleront pas de commentaire et seront juste là pour le plaisir des yeux (enfin: j'espère...), alors que d'autres seront l'illustration de ces découvertes faites au cours des heures et des jours passés à observer et chercher à comprendre chaque instant de leur quotidien.

Je ne rapporterai ici que des observations dont je n'ai pas trouvé trace sur le net ou ailleurs (mais peut être ont elles déjà été faites), et sont donc de nature à contribuer à enrichir la connaissance déjà disponible et accessible sur ces étonnantes créatures . Je tiens à rappeller que ces observations bien qu'effectives ne constituent pas obligatoirement une rêgle applicable à l'espèce, certains comportements pouvant être le fait exeptionnel d'un individu comme l'exemple bien connu d'une lionne adoptant et protégeant un bébé gazelle dont la mère a été tuée.

 

 

 

 

 


 

Les bases du nid...

 

 

Lors de la construction du nid, dès les "fondation", le mâle et la femelle se sont employé ensemble à concevoir sa taille et sa forme du nid en se servant de leurs pattes palmées pour repousser et former les limites de celui-ci, et en posant leur torse au centre de la construction pour tenir les matériaux à mettre en œuvre (ici les branches de saule). Au cour de la construction et ensuite tout au long de la couvée le mâle essentiellement passera beaucoup de temps à prendre avec son bec et rapprocher du nid les matériaux nécessaires à la perfection du nid (branches, brindilles et petits végétaux), la femelle les récupérant pour les utiliser.

 

 

 

 

  

 

 

 

 


 

Les cygnes batisseurs...

 

 

Cette photo est un exemple type des capacités de bâtisseurs des cygnes tuberculés qui confinent au génie civil.

 

 L'emplacement:

En bordure d'une rivière sujette au crues, les cygnes ont choisi le haut d'une berge en retrait d'un quai d’amarrage prévu pour les péniches. Cette emplacement présente plusieurs avantages: Il permet de placer le nid en un lieu relativement garanti hors d'eau tout en restant à deux pas du cour d'eau. Cet emplacement sur la rive exterieur d'un méandre de la marne est stratégique puisqu'il permet un panorama on ne peut plus large sur le territoire du couple à surveiller et à défendre.

Surplombé d'un grand saule pleureur cet emplacement sera relativement couvert en cas de précipitations. Le saule pourra fournir en grande quantité les matériaux nécessaires à la construction puis au renforcement du nid puisque ses branches descendant au sol sont facile à attraper. Les petites feuilles sur les branches de saule se décomposeront lentement dans l’épaisseur du nid, procurant ainsi une hausse de température qui contribuera à la couvée.

On remarquera sur la photo que malgré la déclivité du terrain, le nid est construit de façon parfaitement horizontale. Le fond du nid est tapissé des plumules qui proviennent du toilettage quotidien et contribueront tant au confort qu'au maintien de la température idoine pour couver.

L’accès au nid depuis la berge se fera par une pente raide mais praticable quitte à s'aider de battements d'ailes pour la gravir. L'accès à la rivière se fera tout simplement en se laissant tomber à l’eau depuis le bord du quai!

 

    

 

 


 Soucieux de bien répartir et réguler la température...

 

 

A partir du début de la construction du nid, une des préoccupation manifeste du couple de cygne est de veiller à la constitution et au maintien de la bonne température  pour mener à terme la couvée. Cela a commencé par un choix approprié du lieu de la construction, des matériaux et de leur mode de mise en œuvre... Après au quotidiens de nombreux gestes et attentions témoignent de ce souci. Plusieurs fois par jour la femelle (essentiellement elle) se lève de dessus sa couvée et retourne les œufs qu'elle considère en avoir besoin afin d'assuré une répartition le plus homogène possible de la température de couvée. Pour ce faire elle glisse délicatement son bec sous l’œuf et le retourne comme on le ferait avec une cuillère.

Quand il fait froid elle ne se lève que peu de fois et sur un temps très court avant de réunir à nouveau les œufs sous elle. Si les températures sont clémentes elle prend son temps pour ordonner sa couvée, laissant même l'impression qu'elle donne le temps au photographe pour shooter... Quand les températures sont hautes (à la mi journée), la femelle se permet parfois de couvrir sobrement les œufs de quelques plumules et brindilles plus pour les cacher que les maintenir en température, effectue un étirement/battement des ailes au dessus du nid (impressionnant) comme pour aérer un peu les œufs, et va à l'eau pour se nourrir un peu, faire une grande toilette et se dégourdir avant de revenir au bout de 15/20 minutes se sécher parfaitement (soit encore 10/15 mn) avant de reprendre sa couvée. C'est à ces occasions entre autres que l'on peut mesurer la grande confiance qu'ils accordent en nous laissant aux cotés du nid, comme si elle nous le confiait... Quelques  fois même avec des nouveau nés dedans...Je vous laisse imaginer l'émotion...